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Événements

Les guirlandes high tech du boulevard Haussmann illuminent les fêtes !

Paris ne mérite jamais aussi bien son surnom de « Ville Lumière » que lorsqu’elle s’illumine pour célébrer l’arrivée des fêtes de fin d’année. Repaire incontournable des apprentis Pères Noël comme des grands enfants, le Boulevard Haussmann et la rue Caumartin brillent un peu plus fort cette année grâce à un nouveau dispositif d’illuminations. 

“Porter les yeux des gens sur la rue”
Ce sont ainsi pas moins de 414 000 LED réparties sur 1 725 guirlandes qui font briller des milliers de paires d’yeux chaque jour avant, pendant et après les fêtes de fin d’année. Derrière ces chiffres qui donnent le tournis, il y a un prestataire, Festilight, à qui le Comité Haussmann Paris a confié un brief très précis : décorer les platanes qui bordent le boulevard Haussmann et habiller la rue Caumartin avec des arches lumineuses. Pourquoi les arbres ? Sébastien Gueu, responsable des projets spéciaux chez Festilight, a la réponse : « On ne parle pas de décorer le Printemps ou les Galeries Lafayette, mais de décorer le boulevard. Il nous faut un décor central qui porte les yeux des gens sur la rue, et plus sur les Grands Magasins ! Les arbres constituaient un support naturel pour « donner de l’ampleur » au boulevard, et nous avons effectué un rappel vegetal avec les arches lumineuses suspendues au-dessus de la rue Caumartin ». Alors que Festilight collabore avec le Comité Haussmann Paris pour la première fois à l’occasion de ces fêtes de fin d’année 2019, Sébastien Gueu ne cache ni son plaisir, ni sa fierté : « c’est un petit projet à l’échelle des activités de Festilight, mais un gros projet en termes d’image, bien sûr. Quand je suis arrivé sur Paris il y a dix-neuf ans, je n’aurais jamais imaginé décorer ça un jour… » 

 

 

18 000 mètres de dentelle lumineuse
Si Sébastien Gueu conçoit des guirlandes et des décors depuis dix-neuf ans maintenant, son enthousiasme pour ce projet très spécial s’explique par le défi technologique qu’il posait. « Pour décorer un arbre, explique le prestataire, ce que l’on fait d’habitude c’est que l’on prend une guirlande et on l’enroule autour de chacune des branches… Notre astuce, c’est d’utiliser des guirlandes avec une petite structure métallique que l’on fixe sur les branches avant d’ouvrir de petites branchettes que j’appelle « fils à mémoire de forme ». En suspension dans l’air, elles donnent du volume et l’impression que l’on y a placé des millions de LED. Sans compter que la pose demande trois fois moins de temps ! » Malgré ces gains de temps, il faut environ vingt nuits de travail aux équipes de Festilight pour parer le célèbre boulevard de ses plus beaux atours : perchés dans leurs nacelles, cinq techniciens fixent les guirlandes sur des arbres mesurant de 6 à 14 mètres de haut, tandis que trois autres, au sol, préparent le matériel et surveillent la voirie. Studieuses, ces nuits de travail s’étendent de 22h à 7h du matin, avec une pause pour le « dîner » sur les coups de 1h du matin. « On a pu simplifier grâce à ce système mais ça reste très laborieux, justifie Gueu, parce que c’est de la haute couture… Sur les Champs-Élysées par exemple, ils utilisent la méthode de la « coupe de champagne », qui consiste à poser votre guirlande à la base de l’arbre avant de la remonter vers la cime. Nous on décore chaque branche, on fait de la dentelle ! » Si l’on dépliait les 1 725 guirlandes de façon linéaire, elles s’étendraient sur plus de 18 000 mètres… Soit environ 350 mètres de dentelle lumineuse par platane.

 

 

Une empreinte carbone réduite grâce à la technologie 
Mais la magie et l’émerveillement sont-ils à l’épreuve de la fameuse empreinte carbone ? « En termes de consommation électrique, on consomme aujourd’hui sept fois moins qu’avant, lorsque l’on utilisait encore des ampoules incandescentes », rassure Sébastien Gueu, avant de développer. « Les LED permettent aussi aux installateurs de réduire largement la taille des câbles électriques à déployer. C’est plus discret pour nos clients et beaucoup plus facile à mettre en oeuvre, puisqu’on a vu disparaître les gros tourets de câbles qu’on ne pouvait faire rouler qu’à deux… » Pour réduire l’impact environnemental de ses illuminations, Sébastien Gueu et son équipe ont également imposé l’utilisation d’horloges permettant à leurs décors ne ne pas fonctionner toute la nuit - et ce, même s’il faut installer et synchroniser huit horloges correspondant sur les huit points d’alimentation mobilisés. Les guirlandes dressées sur les platanes du Boulevard Haussmann et les  arches de la Rue Caumartin  s’éteignent donc de 2 heures à 6 heures du matin chaque nuit. « Il y a déjà pas mal de circulation à six heures, et les gens qui se lèvent tôt le matin ont bien le droit de profiter des décors qu’ils ne verront pas le soir, quand ils seront couchés ! »

 

Le décrochage des illuminations de Noël devrait commencer le 13 janvier et durera une quinzaine de jours. D’ici là, puisque les journées sont encore courtes et que la hotte du père Noël ne va pas se remplir toute seule, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
 

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