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Événements

Avec ses potelets et barrières customisés, Haussmann Paris embellit son territoire

Les 26 et 27 Septembre dernier, le comité Haussmann Paris apposait son logo sur le boulevard Haussmann et les rues adjacentes grâce à de petites plaques en laiton posées sur les potelets et barrières. Sandra Jorge, chargée du projet au sein de la foncière Eurocommercial Properties, nous explique la genèse de ce projet de branding physique. 

Des « petits points » en laiton 

 

« Il y a un an, un an et demi, situe-t-elle, le Comité  a émis le souhait de déployer le nom Haussmann Paris dans l’espace même du quartier des Grands Magasins, afin de personnaliser ce périmètre et d’agir comme une marque, qui serait identifiable par l’ensemble des visiteurs du quartier  ». Sandra Jorge, architecte d’intérieur de formation et diplômée de l’école Boule, a l’habitude de travailler sur les parvis de centre commerciaux gérés par Eurocommercial Properties, notamment propriétaire du Passage du Havre. Avec son équipe, elle commence à plancher sur le sujet, et une piste se détache bientôt des autres : « agir directement sur le mobilier urbain de la ville de Paris ».« C’était la première fois que je travaillais sur du mobilier urbain, avoue-t-elle, mais j’avais déjà conçu des bancs, des sièges, des abris… » Mme Jorge et son équipe proposent ainsi d’apposer le sigle « Haussmann Paris » sur les potelets et barrières qui protègent les trottoirs du quartier grâce à de petites plaques en laiton.

 

Une proposition qui répond avant tout aux impératifs fixés par Haussmann Paris en amont, comme elle le rappelle : « Ce qu’il fallait avant tout, c’était un projet sobre, simple jusque dans sa mise en œuvre, et extrêmement efficace ». Une volonté de simplicité notamment justifiée par l’environnement du boulevard Haussmann et des rues piétonnes environnantes. « Le mobilier urbain est noyé dans un flot d’informations, pointe Sandra Jorge, et c’est particulièrement vrai dans ce quartier-là, saturé de signes marketing et commerciaux. C’est la raison pour laquelle nous avons développé ces petits points sur le mobilier urbain ». Ou plutôt de petites plaques en laiton sur lesquelles est gravé « Haussmann Paris » et qui sont fixées au centre des barrières dites « en croix de Saint André » (soit en forme de « x »), ou bien soufflées pour adopter la forme ronde de la tête des potelets. Pourquoi agrémenter ces éléments en particulier ? Parce qu’ils sont les plus récurrents dans l’espace urbain, mais aussi « parce qu’il faut être visible immédiatement et s’adresser aux piétons, nombreux dans le quartier, qu’ils soient de passage ou fassent du shopping dans les rues piétonnes. » 

 

Un « geste d’identité » original 

 

Une approche « sans artifices », donc, qui s’inscrit dans le riche environnement architectural du quartier Haussmann sans parasiter les messages envoyés par ses nombreuses enseignes commerciales. Au total, une centaine de barrières et autant de potelets sont remplacés avec l’aide de Sotralinox, spécialiste de la transformation de métaux nobles installé à Bréviandes, dans l’Aube. Après 8 semaines de fabrication et une validation obtenue auprès de Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement, il est temps de fixer les plaques. « Elles sont démontables, précise Sandra Jorge, même si n’importe qui ne pourra pas partir avec. Ça faisait partie du cahier des charges transmis par la Mairie, parce que ce mobilier n’appartient pas au comité Haussmann ou même à la Mairie du 9e arrondissement, mais à la Mairie de Paris ».

 

Alors que l’attention du « passant-consommateur » est plus que jamais un moteur de croissance, Haussmann Paris se permet un « geste d’identité, qui ne cherche pas à diriger ou capter un flux ». Un geste gratuit ? Presque, même s’il permet aux touristes d’identifier immédiatement le quartier dans lequel ils sont, et aux passants de comprendre que le quartier Haussmann n’est pas un quartier comme les autres. Comment en mesurer l’efficacité ? Pour répondre à la question, Sandra Jorge préfère rappeler que l’essentiel est ailleurs : « Nous saurons si nous avons été efficaces si dans d’autres quartiers alentours, les gens décident de faire pareil »

 

Avant de faire des émules, d’autres plaques et d’autres coiffes doivent être posées d’ici la fin de l’année, jusqu’à la boutique Orange de la rue Halévy, pour mieux couvrir le périmètre investi par Haussmann Paris. 


 

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